Friday, December 21, 2007

Consécration

Aujourd'hui, Yule, solstice d'hiver, et aussi la fête d'Angerona. J'ai fait un rituel pour me consacrer à elle, elle est officiellement ma déesse patronne. Et pourtant....

Je suis vaguement déçue à la suite de cette consécration. Les choses ne se sont pas passées comme je l'espérait. Je voulais quelque chose de grandiose, magique..... Les préparatifs allaient bon train..... J'ai modifié mon autel en vue du rituel. J'ai fabriqué un sel et un encens tout exprès. J'ai pris un long bain purifiant juste avant..... J'ai préparé mon offrande....

Et pourtant, on dirait que le rituel lui-même n'a jamais levé. J'ai fait mon cercle, et tout et tout.... Mais on dirait que j'arrivais pas à me mettre vraiment dedans. J'avais plein de pensées extérieures qui m'assaillaient continuellement, j'arrivais pas à me concentrer. J'ai pas réussi ma visualisation, enfin, pas comme je l'aurais voulu. J'ai bien eu quelques flash... La belle Angerona, quelque part dans un désert de neige et de glace..... (je sais que c'est une déesse étrusque, mais comme son festival était célébré au solstice d'hiver, elle est pour moi une Dame de l'Hiver et du froid. Et puis, l'hiver va si bien avec le silence...) Elle me regardait avec bienveillance, mais je n'arrivais pas à m'approcher d'elle, et j'étais continuellement distraite.....

Je ne sais pas ce qui en découlera.... Je devrai sans doute méditer tout cela, et comprendre pourquoi ça n'a pas marché comme je voulais..... Pourquoi je n'ai pas vraiment senti sa présence... Après m'être senti si proche d'elle, lorsque je l'ai découverte, pourquoi ce sentiment de lui appartenir, qui m'habitait depuis cette rencontre, n'était-il pas présent, alors même que je mettais en action, et que je rendais concrète cette appartenance?

Saturday, December 1, 2007

Depuis 3 ou 4 jours, j'ai décidé de méditer en silence.... le matin. J'ai réalisé que le soir, ce n'est pas très concluant. Après ma journée de travail, je suis fatiguée, et peu attentive.

Donc, voici ma routine. Au réveil je prend ma température (pour éventuellement reconnaitre mon cycle, etc), avant de me lever. Puis je me lève, je fais mon lit et j'enfile ma robe de chambre. Ensuite je m'installe sur un coussin, devant mon autel, sur lequel j'allume la chandelle qui représente Angerona, et je pratique la triple respiration. Je reste en silence pendant un bon moment. Bien sûr, mon esprit s'égare, mais j'essaie de le ramener, de faire le vide, d'être simplement là et en silence, à l'écoute.....

Ensuite je prend un moment pour remplir mon graphique dans lequel je consigne ma température du matin, mais aussi mes émotions de la veille, mon degré d'intérêt sexuel, mon humeur, mon degré de "en forme" et ma conscience de moi, et ma confiance en moi..... Mes préoccupations de la journée, etc.

Ensuite, je prend encore un autre petit moment de silence. Puis j'éteint la chandelle, je range le coussin, je vais à la douche et je démarre ma journée.

Jusqu'à maintenant, je ne remarque pas une énorme différence sur le déroulement de ma journée, sinon que la Déesse est plus présente à mon esprit, peut-être. J'y pense plus, pendant la journée.....

Monday, November 26, 2007

Angerona

Ma relation avec Angerona se poursuit. Je trouve tellement difficile de mettre des mots sur ce que je vis! On dirait qu'elle m'a saisie, qu'elle m'a fait sienne......

Ma vie de tous les jours n'a pas changée. Je me lève le matin, je prend mon café, je vais travailler, je reviens le soir, je vaque à mes occupations, je me couche......... Mais c'est ma vie spirituelle qui est chamboulée.

J'étais "confortable" avec mes dévotions habituelles..... même si Hekate me brasse une fois de temps en temps - elle a remis ça, d'ailleurs, récemment. Et parfois je m'en passerais car c'est la crise de larmes assurée, mais bon, c'est pour mon bien, et je sens que je grandis, alors... - et c'était sécurisant.

Je suis très indisciplinée, et je dois dire que cela s'étend aussi dans ma vie spirituelle. Je fais rarement quoi que ce soit "d'officiel" dans ce domaine. J'ai de la difficulté avec le décorum. J'ai mon autel permanent (ce qui m'amène à une autre difficulté, mais j'y reviendrai) mais il est rare que je prenne le temps de m'asseoir devant, d'allumer encens et chandelles, et de vraiment méditer. Par contre, je fais beaucoup de prières spontanées dans ma vie de tous les jours, et jusqu'à maintenant, ça me semblait suffisant.

Mais il me semble que Angerona se fait une place, et qu'elle demande plus de moi. Elle veut me montrer ce silence qui m'attire tant et depuis si longtemps, mais elle me fait comprendre qu'apprendre ce silence demande de la dédication et de la discipline (soupir). Apprendre ce silence demande que je m'y consacre. Et de façon concrète. Cela demande un travail personnel. Cela demande de prendre un moment TOUS LES JOURS, un moment où mon ordinateur est éteint, où la sonnerie du téléphone est à off... un moment où je me donne à ce silence, et où je l'accueille en moi. Elle me fait comprendre que c'est la seule façon que je pourrai le faire mien, ce silence....

Je sens que mon âme à soif d'elle, d'Angerona. Et de son silence, sa méditation, son recueillement. Je croyais m'être souvent senti proche d'une déesse ou une autre, jusqu'à maintenant. Proche d'Hekate, de Gaïa, ou de Morrigan...... Mais maintenant..... maintenant je comprends, et je vis ce que c'est que d'avoir une déesse patronne. Je n'ai pas l'impression d'avoir choisi Angerona, mais bien plutôt que c'est elle qui m'a choisie. Alors le choix qui me reste maintenant, c'est de me consacrer à elle entièrement. Mon coeur est déjà tout engagé, mais je veux le faire de façon officielle.

Yule est son festival. Elle est la déesse du solstice d'hiver. Alors pour Yule, je veux préparer un rituel de consécration. Et je veux prendre les quelques semaines qui me restent pour m'y préparer sérieusement. Je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre, étant donné mon manque d'expérience en la matière. Je sais seulement que je vais essayer d'avoir congé le 21 décembre, et de passer la journée entière dans le silence. Pas d'ordi ni de téléphone. Et possiblement jeûner aussi. Je veux que la journée culmine en un rituel de consécration.

J'ai aussi demandé à un ami illustrateur, de me faire un dessin d'Angerona. Je lui ai expliqué ce qu'elle représente pour moi, et je lui ai envoyé quelques textes. Je devrais avoir le dessin autour du 15. Je vais le faire encadrer, et à partir du 21, il aura une place de choix sur mon autel.

Voilà, c'est tout ce que j'ai pour le moment, et j'apprécirais vraiment, sincèrement, quelques suggestions pour ce rituel.

Je vous remercie, soeurs Myésis.

Wednesday, October 24, 2007

Déesse

C'est curieux. Je suis en train de lire ma leçon 3, sur la Déesse et l'histoire.....

Tout ce qui me vient en tête, alors que je lis, c'est: Comment en est on arrivé à l'oublier? Et je ne parle pas seulement de l'humanité en général.... Je parle de moi aussi!

À 14 ans, la Déesse s'est montrée à moi, avant même que j'aie ce que j'appelle ma "période Jésus". À ce moment, j'ai voulu être Sa prêtresse. Puis Marie-Jeunesse est venu, et j'ai choisi.... Jésus. Il est vrai que la spiritualité de Marie-Jeunesse est centrée sur la Vierge Marie. Alors peut-être qu'en quelque sorte, la Déesse a fait en sorte que je ne m'éloigne pas trop d'elle. Au fond, je ne regrette pas le cours de ma vie, puisque chaque expérience, les bonnes comme les mauvaises, a contribué à faire de moi ce que je suis.

Tout de même, je me surprend à rêver.... À l'époque, déjà, j'avais une soif de sacré, et le christiannisme, bien sur, était ce qui s'offrait le plus facilement à moi. Mais si le culte de la Déesse n'avait jamais été oublié, et si Ses temples étaient aussi présents et facile d'accès qu'une église chrétienne? Alors les choses se seraient peut-être déroulées différemment pour moi. Peut-être que dès 14 ans, j'aurais continué sur cette voie, peut-être que je serais déjà prêtresse...

Je souhaite, de tous mon coeur, que le culte de la Déesse devienne un jour aussi connu et accessible que n'importe quelle spiritualité ou religion...

Wednesday, September 26, 2007

Je m'y remet!

Je viens de lire le blog de Carabosse, au complet. Ça m'a beaucoup rejoint, à bien des aspects. Ça fait du bien, seulement de lire que d'autres vivent sensiblement les mêmes choses que moi. Moi aussi je suis dans un espèce de ralentissement, et je développais de la culpabilité face à cela, et voilà que je découvre que c'est tout à fait normal.

Par contre, Carabosse me semble en général plus.... vaillante (?) que moi. Faut que je me confesse, ici; je suis une grande paresseuse. J'aime pas avouer ça, mais je déteste les choses qui me demandent trop d'efforts. Combien de fois dans ma vie ai-je entrepris des choses pour les abandonner par la suite devant les efforts à mettre pour avoir des résultats. Mes cours de violon, qui ont duré 3 mois. Après avoir essuyé l'humiliation d'avoir faussé sur "Ah vous dirais-je maman" lors du mini-concert de l'école, j'ai plus retouché à mon violon. Mes études universitaires, aussi...... malgré que à l'époque, ma consommation de pot y fut pour beaucoup (arrêter de fumer a été une des meilleurs choses qui me soient arrivées). Enfin, j'essaie d'outre-passer ma tendence à baisser les bras devant l'effort. Je suis vraiment motivée pour ces études de prêtresses, d'autant plus que j'ai décidé de me donner aussi dans la FOI. Alors il est pas question d'abandonner. Lire le blog de Carabosse m'a donné le courage de m'y remettre. J'ai envie de recommencer à écrire ce blog de façon régulière. D'ailleurs, j'ai fini il y a quelques jours de lire le contenu de la leçon 2, que j'ai presque pas commenté. Il me reste à faire le travail final, et je procrastine! Mais là l'envie, et la motivation me revient! Alors ce soir je retrousse mes manches et je m'y met!

Dans un autre ordre d'idée.....

J'ai trouvé un petit magasin de produits naturels où je travaille. Ils y vendent la Diva Cup. J'ai décidé de l'acheter. J'en entends parler à gauche et à droite depuis un bon moment, mais ce qui m'a décidé, c'est d'apprendre que l'usage des tampons pourrais être la cause de mes vaginites récurrentes, puisque le tampon n'absorbe pas que le sang, mais aussi la lubrification naturelle du vagin, et finit donc par en déséquilibrer le pH. J'aurais du y penser!
Je me suis également inscrite sur le Forum Lune Rouge, de Cerridwen, j'ai hâte de le découvrir. (Encore merci, Carabosse, j'ignorais l'existence de ce forum). Je trouve ça bizarre d'apprendre maintenant, à 29 ans, à apprivoiser mes règles. Je vais essayer de mettre la main sur le livre de Miranda Gray, version papier. Je voudrais l'offrir à mes soeurs, du moins aux 2 plus jeunes (l'une a bientôt 16 ans, l'autre bientôt 12). Ma soeur de 18 ans.... sûrement que ça lui ferait du bien aussi, mais je ne sais pas comment la prendre. Elle me donne beaucoup de soucis! À 18 ans, elle ne pense qu'à fêter, à provoquer, à boire, à baiser..... et ce qui me fait de la peine, ce n'est pas qu'elle ait une sexualité active, c'est que cette sexualité ne me semble pas épanouie. J'ai l'impression qu'elle baise par rébellion contre ma mère, et aussi par un profond besoin d'acceptation. J'y trouve un écho de moi-même. J'ai longtemps eu ce même "craving", ce besoin insurmontable d'être acceptée peut importe le prix. Je me suis oubliée, dans certaines relations. J'ai pris un rôle qui n'étais pas vraiment moi. Et je me redécouvre, à l'aube de la trentaine. Je vois ma soeur aller, et je me reconnais en elle (bien qu'elle soit pas mal plus "hardcore" que je ne l'étais moi-même. J'essaie de lui parler, parfois, de l'amener à prendre conscience de certaines choses, mais j'ai l'impression de me heurter à un mur d'incompréhension. Je ne sais pas comment l'aborder. Alors on dirait que j'ai tendence à consacrer mes énergies à mes 2 autres soeurs, plus réceptives. Bref, tout ça pour dire que j'aimerais que mes soeurs apprennent à apprivoiser leur féminité, leur sexualité, leur pouvoir de séduction (et oui, maman, ce n'est pas un péché que de séduire), et cela avant 30 ans! Je me sens bien maladroite, car en même temps, je ne sais comment ouvertement aller directement contre l'éducation que ma mère leur donne. Heureusement, ces 2 jeunes filles ont des tempéraments différents du mien, et vont leur chemin. Jeanne (15 ans) est brillante, et n'hésite pas à aller chercher ailleurs les réponses dont elle a besoin. Catherine (11 ans) est une petite dictatrice! Elle se tient avec d'autre enfants plus âgés qu'elle, et c'est elle qui les mène tous! Alors je ne crains pas trop pour elles......

Wednesday, September 19, 2007

Marie

Je voulais juste partager ici les réflexions qui me sont venues, suite au rituel de dimanche. En contemplant la statue de la Déesse dans le temple, j'avais été prise au dépourvue en y voyant Marie. Je n'ai jamais sorti Marie de ma vie, et j'ai d'ailleurs une petite image d'elle en permanence sur mon autel, mais il y avait des années que je ne m'était pas adressée à elle. Je me demandais bien ce qu'elle venait faire dans ce rituel, et pourquoi elle se manifestait soudain. J'ai réfléchi beaucoup là dessus, depuis. Je me suis rappelé ma période avec Marie-Jeunesse, ou elle était au coeur de ma spiritualité. Faut dire que j'ai appris grandement à la connaître pendant cette période, qui a duré environ 7 ans. Elle était la seule figure de la Déesse que je côtoyais. À l'époque, à l'instar de tous les autres "Marie-Jeunessois" je l'appelais affectueusement Maman-Marie, et c'était vraiment un lien filial que j'avais avec elle. Puis, alors que je me suis éloignée du christiannisme, je me suis aussi éloignée d'elle, tout en gardant pour elle une certaine... reconnaissance. Je crois que sa présence lors de mon tout premier rituel avec le Lotus signifie qu'elle m'accueille, puisque Marie, pour moi c'est l'accueil. Elle s'est rappelé à mon souvenir en m'ouvrant ses bras, puisque c'est ainsi que je l'ai vue:

http://monmondeamoi.blog50.com/images/medium_Vierge_Marie.gif

Et j'ai senti qu'elle m'accompagnait dans ma spiritualité, qu'elle m'encourageait à continuer.... Je l'ai pris aussi comme une invitation à accueillir moi-même d'avantage. Je sais que j'ai tendance parfois à juger, à avoir des préjugés, même si je voudrais pas. Alors j'ai senti que sa présence, son accueil, était un appel à moi aussi accueillir les gens qui m'entourent, même ceux qui à prime abord me disent rien.

Monday, September 17, 2007

Solitude

Je pense aussi que mon humeur générale, présentement, vient du fait que je me sens un peu seule. Ça fait 2 mois que je ne suis plus avec Étienne, et tout le temps que j'étais avec lui, il n'était pas amoureux de moi. Le sentiment d'être aimée me manque un peu. Tout comme celui d'être amoureuse..... Probablement que ça joue sur mon humeur... Et ça m'enrage, parce que j'aimerais ça être indépendante, me suffire à moi même, trouver tout l'amour dont j'ai besoin dans le culte de la Déesse.....

Moment de doutes

Ça va plus ou moins bien en ce moment. Je me sens comme dans le noir. C'est inoui, comment 1 semaine je nage dans la certitude joyeuse que je suis sur la bonne voie, comment tous concorde pour me montrer que j'ai fait le bon choix, celui qui me convient... Et comment du jour au lendemain, tout d'un coup je ne suis plus sûre de rien. Je doute de tout! Je me regarde de l'extérieur, avec ma tête, et trouve que tout ça est silly..... Et mon coeur est perdu parce que je ne sens plus la Déesse non-plus. Et pourtant, même en ne sentant pas, je sais! Comment je peux savoir et douter en même temps? Je me relis, et je vois que j'avais prévu ça! Et un des textes de la leçon 1 dit précisément qu'une prêtresse doute toujours, de tout.

Je crois que c'était le texte de Ruth Bennett....

Je garde confiance, malgré tout, mais je trouve ça difficile, j'aime pas être dans cet état. Ce serait tellement plus simple d'être toujours pleine de certitudes. Mais comme je l'ai si bien dit moi même (....) c'est les doutes qui font avancer. En tk, ça fait du bien juste d'écrire ça sur mon blog, ça me fait comme dédramatiser.... C'est pas si pire que ça, finalement. La Déesse est là quand même, c'est juste que j'ai un peu plus de mal à la voir depuis quelques jours. Je suis encore sur la bonne voie, j'ai juste plus de mal à le "sentir".

Friday, September 14, 2007

Voile

Une situation cette semaine, m'a profondément interpelée, en tant que femme et en tant que prêtresse. Une collègue de travail, une québécoise, a récemment commencé à porter le voile islamique. Ça m'a attristé beaucoup. J'ai essayé très fort de ne pas porter de jugement, mais voilà: je peux à la limite comprendre les femmes arabes qui souvent n'ont pas connu autre chose, mais les québécoises sont reconnues pour être les femmes les plus libérées au monde. Cela m'a semblé un énorme pas en arrière! Ironiquement, c'est dernièrement que je faisais le souhait qu'un jour plus une seule femme ne soit contrainte à se voiler.....

Je l'ai questionnée, le plus respectueusement possible. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui exprimer mon incompréhension. Elle m'a simplement dit qu'elle est musulmane. Elle est mariée avec un homme arabe, et au fil du temps elle s'est petit-à-petit convertie. Pour ce qui est du voile, elle m'a seulement dit qu'elle le porte pour une question de respect, sans élaborer d'avantage. Elle est restée très très vague dans ses réponses, me donnant l'impression qu'elle ne savait pas vraiment quoi me répondre, ou alors elle est simplement réservée? Bien sur, elle a été très prompte à préciser que ce n'est pas les hommes qui l'obligent à porter ce voile. J'ai tristement pensé "pas les hommes, non, mais une religion patriarcale, qui diminue les femmes..." Je l'ai portée dans mon coeur et mes prières toute la journée. Qu'elle porte ce voile de son plein gré ou non, elle doit avoir eu son lot de blessures pour faire cela.

Tuesday, September 11, 2007

Amour

J'étais en train d'écrire ma fiche quotidienne de mon cycle, selon Miranda Guay, et je notais un rêve que j'ai fais la nuit dernière.

J’ai rêvé que j’étais adolescente, autour de 14-15 ans. J’avais un kick sur un gars, un peu plus vieux que moi (16-17 ans). Il était blond, aux yeux bleu. Un beau garçon. Il y avait un petit jeu de séduction. Il était pas certain qu’il voulait sortir avec moi. Il était attiré, mais il voulait être certain que c’était bien ce que je voulais, et que je me perdrais pas dans le processus. Quand il a eu confirmation de ça, il était prêt à s’engager avec moi. On s’est embrassé, timidement et très doucement, une caresse des lèvres seulement, pas de langue. Puis, on a été séparé. Je le revoyais des années plus tard, il avait teint une partie de ses cheveux en noir, il était devenu punk, et gay !

En y repensant, je me suis rappelé du feeling de ce baiser, somme toute assez chaste! Puis de fil en aiguille, j'ai pensé à la plupart des rêves "érotiques" que je peux faire. Il est extrèmement rare que mes rêves comportent de la sexualité explicite, par là j'entends génitalité. Généralement, il y a des effleurements, du non-dit, des caresses timide. Spécialement mon rêve de la nuit dernière. Puis j'ai repensé à ma relation avec Étienne, dans la dernière année. Il y a eu une très forte attraction sexuelle, qu'on a vécu sans aucune retenue. On a exploré toutes sortes de choses que je n'avais jamais vécues, allant du sado-maso (soft) à la sodomie. Puis j'ai repensé à ma relation avec Alex, qui a duré près de 7 ans, et dans laquelle on a aussi très tôt eu des relations sexuelles. Il me vient à l'esprit que maintenant j'ai envie de découvrir une personne, de faire un coeur à coeur avant de faire un corps à corps. Pas forcément attendre d'être mariés là! Mais pas me presser. Prendre le temps de vraiment découvrir, savourer l'autre personne. J'ai connu il y a longtemps un couple qui avaient attendus 2 ou 3 mois avant de s'embrasser pour la première fois. Ils disaient: "Pendant qu'on s'embrasse, on ne se parle pas!" Alors ils avaient pris le temps de se parler, de se connaitre, de s'aimer..... C"est drôle, la "chasteté" est en partie ce qui m'a fait décrocher du christiannisme, mais aujourd'hui, j'ai envie de cette "chasteté". Mais pas abordée d'une façon restrictive et frustrante, sans notion de péché. Simplement, une relation pure, ou l'amour vient du coeur avant de venir du corps. Bien sûr, le corps va suivre, et c'est une partie importante! Mais ma dernière relation était centrée sur le sexe, et en bout de ligne, il m'est restée une impression plutôt vide. Maintenant, j'ai envie d'amour! J'ai envie d'une relation qui soit spirituelle, émotive et physique. Je souhaite que la Déesse mette sur mon chemin un homme qui ait envie de la même chose. Il doit bien en exister un quelque part!

Effort

J'ai de la misère à écrire, ces temps-ci, ça me demande un effort de discipline. D'autant plus que j'avance dans mes lectures, pis à date la leçon 2 ne semble pas me donner matière à réflexion, c'est du contenu plus académique. C'est très intéressant, par contre.

À travers ça, je lis de mon propre chef aussi. J'explore et je découvre. Mais je sais pas, 0n dirait que la matière fais une boule dans mon cerveau, et j'ai de la misère à assimiler. Je crois que je ressens le besoin pour quelque jours, de suspendre mes lectures, et de me concentrer sur ma pratique. Mes dévotions quotidiennes (bon, ok, dévotions que j'aimerais rendre quotidiennes...) etc. Je me surprend à avoir envie de faire plus de rituels, plus de méditation, au fur et à mesure que mes lectures me font découvrir la Déesse. Plus je la découvre avec mon esprit, plus j'ai envie de la découvrir avec mon coeur, et vice-versa.

En plus, durant cette semaine de vacances (retour au travail demain), j'ai comme coup sur coup fait la paix avec 3 points dans ma vie, 3 bibittes que je trainaient et qui sans que je le réalise m'empêchaient d'avancer. D'abord, au mariage de Edyth, je regardais aller Alex, mon ex mari, et j'ai réalisé que vraiment, on a pu rien en commun, ça m'a fait réfléchir sur les raisons pour lesquelles je me sentais coupable. J'ai comme réalisé en même temps que me sentir coupable servait strictement à rien, ni pour moi ni pour lui. Et que tout ce que ça faisait c'est me paralyser, me figer dans le passé, dans le "j'aurais du" et les regrets. J'ai pas besoin de ça. Alors j'ai fait la paix avec moi-même, à défaut de faire la paix avec lui (il refuse de me voir).

Puis, il y a eu l'histoire avec mon père, que j'ai déjà relatée. Et finalement, j'ai du confronter un autre épisode de ma vie, qui est la période ou mes parents ont fait partie d'une secte (une secte négative, on s'entend). J'avais 12-13 ans. J'ai appris il y a 2-3 jours que le leader de cette secte est décédé récemment. Ça m'a confronté avec la rancoeur que je ressentais pour lui. Et j'ai réalisé que c'était inutile de lui en vouloir. Il est mort maintenant, et il lui reste à faire face à son Karma. Je me suis même sentie triste pour lui, en fait, et j'ai eu le goût de prier pour la paix de son âme.

On dirait que Hekate me force à faire du ménage! C'est douloureux, je dois dire, mais c'est libérateur! Elle est comme ça, sévère, mais libératrice. C'est drôle, parce que j'ai lu sur elle aujourd'hui, et c'est comme ça qu'elle était décrite. J'ai souris, car c'est exactement comme ça que je l'expérimente. Et de façon drastique!

Aujourd'hui, j'ai passé l'après-midi avec un vieil ami avec qui je n'avais eu aucun contact depuis que j'ai rompu avec Alex, il y a un an. Ça m'a fait du bien.

Mes pensées sont décousues, c'est que je suis fatiguée, et j'ai du mal à organiser mon esprit. Et ce n'est pas le manque de sommeil qui me fatigue! Mais tout le ménage des derniers jours me laisse avec l'impression d'être mentalement épuisée. J'ai comme besoin de me ressourcer un peu. Mais il me semble que je n'ai pas l'énergie pour faire un rituel. Je vais au moins m'arrêter un moment et méditer.

Monday, September 10, 2007

Prêtresses d'hier et d'aujourd'hui

J'ai lu l'introduction de la partie 2 seulement, mais avant de poursuivre plus avant, j'ai envie déjà écrire ce qui me vient à l'esprit, concernant les prêtresses du passé, et les prêtresses contemporaines. Question, par la suite, de voir d'où je parts, et où je m'en vais.

Ceci me demande ce soir un effort de discipline, car je dors mal depuis 2-3 jours, et je suis très fatiguée. Quand je suis fatiguée, j'ai plus de difficulté à être cohérente. Mais je veux vraiment m'y tenir, à ce journal. Ne serait-ce que pour avoir la satisfaction de me dire que je le tien de façon régulière.

Donc, c'est certain, quand je pense aux prêtresses du passé, j'imagine des femmes de tous âges, vêtues dans des tenues propres à leur temple, et qui les identifie comme prêtresse. J'imagine ces femmes, belles et sereines, qui on vécue dans les temples des divinités qu'elle servaient depuis le plus jeune âge, souvent promises à cette vie sans qu'elles aient le choix de décider pour elle même. Je me plait pourtant à penser que certaines le faisaient par appel, et de leurs plein gré. J'aime bien le principe que ces femmes étaient élevées aux temples. Leur entraînement était alors intensif, et elles entretenaient un lien étroit avec le Dieu ou la Déesse (ou les 2) dès leur plus jeune âge.

Aujourd'hui la façon de faire n'est plus la même. Je ne regrette pas, personnellement, de m'engager à mon âge sur cette voie. Je le fais en toute connaissance de cause. Je traîne un bagage avec moi, des expériences, auxquelles je peux me relier dans mon cheminement. J'ai des points de comparaison, et je sais que c'est ma spiritualité qui me rend heureuse.

Je suis consciente, également, des besoins des autres, qui m'entourent. Et je crois que le fait de ne pas vivre dans un temple, me confirme dans le fait que la prêtrise n'est pas pour moi un moyen de fuir la réalité. Au contraire, j'ai les 2 pieds dans le monde réel, et je contribue à le rendre un meilleur monde.

Thursday, September 6, 2007

Paix

Entre 2 leçons, j'ai envie de noter une pensée qui me confirme dans ma voie.

Je pensais un peu plus tôt à certaines personnes qui m'ont marquées dans ma vie, pour leur sérénité, leur présence appaisante.... Je réalisais que cette sérénité est vraiment un idéal, pour moi. Un de mes buts dans la vie, et probablement le plus important, c'est d'atteindre cette même paix de l'esprit, cette même sérénité. D'abord pour moi-même, pour être en harmonie avec moi-même. Et puis pour les autres aussi. Si la sérénité de André (le moine de St-Benoit-du-Lac) est venue me chercher autant, peut-être que à travers moi la Déesse saura en rejoindre d'autre!

Je m'aperçois que cette sérénité, elle se révèle à moi à travers ma vie spirituelle. Dans le monde "mondain" on parle de zen, de relaxer, de vivre un jour à la fois... Pour moi c'est pas suffisant pour atteindre une vraie paix, durable. Avec la prière, la méditation, l'étude de la Déesse, je prend contact avec moi-même, je nourris mon âme, et j'approche de cette sérénité. Alors ce soir, cette prise de conscience m'a vraiment confirmée dans ma décision de me consacrer à cette vie spirituelle.

Wednesday, September 5, 2007

Shadow healing

Je veux juste mettre tout de suite par écrit ce qui s'est passé pendant mon voyage, tandis que c'est frais à ma mémoire.

Tout d'abord, ça a plutôt mal commencé. Je repoussais inconsciemment le moment de le faire, parce que je ne savais pas à quoi m'attendre exactement, et que la nature de ce travail est un gros morceau, émotionnellement parlant. Lorsque finalement je me décide, je désire tout d'abord prendre un bain purifiant, avant de me lancer, mais mon chat a fait disparaitre le bouchon du bain. Je peste intérieurement, puis je me dis que ce n'est pas plus mal, je me purifierai avec le smudging. J'allume donc mes chandelles, puis le charbon pour mon encens. À peine le charbon allumé, mon détecteur de fumée se déclanche! C'est la première fois que ça arrive, mais aussi, c'est la première fois que j'allume de l'encens alors que mon ventilateur est éteint..... j'y penserai la prochaine fois! Je ne me laisse pas abattre, je sais que ce genre de contretemps est relativement normal, puisque le Shadow, habitué à son existence propre, même si il a le désire d'être guéri, il y a aussi une crainte, et un désir de repousser le moment. Finalement, tout mes préparatifs sont au point. Je pars le cd de Penczak, et c'est parti. D'abord smudging, purification de mon espace (et de moi-même!), puis le compte à rebours (Penczak suggère de visualiser les chiffres de 12 à 1, puis de 13 à 1, laissant le compte à rebours me mener vers un état de méditation profonde, proche de la transe. ( Fait curieux, mon chat est venu se coucher près de moi dès le compte à rebours, et est resté à mes pieds, tranquille, jusqu'à la fin, jusqu'au compte de 1 à 13, puis de 1 à 12, qui doit me ramener vers ma conscience habituelle.) Donc, me voilà devant le World Tree. Pour moi il s'agit d'un immense saule. Je vois les branches bouger dans le vent, je peux toucher l'écorce rugueuse, sentir l'odeur de la Terre.... Une ouverture au niveau des racines me permet de m'y glisser.

Pour moi, chaque voyage se déroule de la même manière. Je commence par aller à mon temple personnel, ou je rencontre le Gardien (je lui ai un jour demandé son nom, et il m'a dit qu'il est le Gardien. C'est un amérindien au début de la cinquantaine, les cheveux grisonnants, quelques rides.... Un visage empreint de sagesse...) qui me guide vers ma prochaine destination, il me coache, en quelque sorte. Je me dirige donc vers mon temple. M'attendant à y trouver le Gardien, avant de partir confronter cette blessure proprement dite. Le Gardien est bien là, mais il ne me parle pas, la même sérénité que d'habitude est sur son visage. Je m'impatiente. Je fouille autour de la pièce, pour trouver la porte, ou l'entrée qui me mènera vers l'underworld. Je la vois, et je m'apprête à y entrer. À ce moment, mon chat me touche la main de la patte, comme pour me retenir. C'est le seul moment dans le voyage ou il m'a touché. Le reste du temps, il est resté sagement à mes pieds. Je me retourne donc, interloquée, pourquoi ne puis-je y aller? J'ai alors la surprise de voir mon père, avec moi, dans mon temple! Je n'ai pas réussi à lui parler, mais j'ai pleuré dans ses bras, le laissant me serrer contre lui. Je crois qu'il a compris la peine et la colère qui m'habitait. Moi en tout cas, je le sentais très fort! Après un moment, le Gardien m'a alors invité à me rendre dans l'underworld. Je suis donc retournée à la porte, sous son regard et celui de mon père.

Je me suis rendue dans une forêt, une vielle forêt. Il faisait bleu (pas tout à fait noir, juste bleu, comme à la tombée de la nuit), et un peu brumeux. Je regarde autour de moi, et je finis par voir une énorme silhouette s'approcher. J'étais sur mes garde, ne sachant pas trop à quoi m'attendre. La silhouette s'arrête à peut-être 2 mètres de moi. Je sais qu'elle me regarde et qu'elle attends, même si je ne distingue pas ses traits. Je sens sa peur, et son désir d'être guérie. Je sens, très fort, ma propre peur, ma tristesse, ma colère. Mais je sens aussi une sorte de paix, qui semble vouloir poindre dans mon coeur. Comme la toute petite lumière d'une chandelle dans une pièce noire. J'appelle Hekate, et elle vient. Je peux la voir au dessus de moi et de la silhouette, puis elle semble m'envelopper. La petite chandelle devient une grande lumière blanche, au fur et à mesure que la paix s'insinue dans mon coeur. Et en rejaillit! Je dirige ce jaillissement (c'est difficile de traduire en mot ce qui s'est passé exactement, c'était plus senti que vu...) sur la silhouette. Et d'ombre, elle devient elle aussi lumière. De colère, de tristesse et de peur, elle devient paix! C'est très très fort émotivement. Puis, comme ce jaillissement diminue, et que la transformation semble terminée, j'entends le callback, parfaitement synchronisé. Je remercie Hekate, qui me sourit, et je retourne vers mon temple. Je remercie le Gardien, et mon père, et je remonte vers la surface. Je remercie le World Tree, et la voix de Penczak se fait entendre qui compte à nouveau les chiffres, pour me ramener vers la conscience. C'est à ce moment que mon chat s'est levé. Puis, fin du rituel, grounding, etc.

Il m'est un peu difficile de décrire ce que je ressent maintenant. Je suis en paix, confiante. Est-ce que le travail est terminé, est-ce que 15 ans de refoulement peut-être guéri si facilement? Je l'ignore, mais pour le moment je suis en paix. Bénis soit Hekate, pour m'avoir amené à réagir! Je sens que j'ai enfin pardonné à mon père. Je sais que je n'oublierai pas, mais je sens que j'ai tourné la page.

Hekate

Hier soir j'ai vécu quelque chose de fort, et très difficile.

Je discutait avec un ami sur msn. C'est un ami proche, qui connait beaucoup de choses de moi, comme moi de lui. Un moment donné, il a fait remonter une vieille blessure que j'ai vécu avec mon père. C'est quelque chose que j'essaie d'oublier depuis 15 ans, mais c'est une plaie encore vive. Je n'ai pas coupé les ponts avec mon père, mais le contact est très difficile, car toute les fois que je le vois, c'est cet épisode que j'ai devant les yeux. J'ai toujours refusé d'en parler, avec mon père, avec ma famille. Même si je crois que mon père a tenté maladroitement d'aborder le sujet à quelques reprises, j'ai toujours refusé d'en parler, je ne suis juste pas capable. Je m'en suis ouvert à cet ami (qui en fait est mon ex copain) parce que je sentais qu'il devait savoir, pour comprendre l'ambiguité de ma relation avec mon père. C'est par "hasard" qu'on en est venu à parler de ça hier. Mais en y réfléchissant par la suite j'ai constaté que ce "hasard" était probablement l'oeuvre d'Hekate. Elle m'a fait comprendre, peut-être pas très délicatement, que puisque je chemine sur la voie de la prêtrise, le moment est venu de faire la paix avec ça, c'est une blessure que je ne peux plus continuer de porter comme un fardeau. Il faut que je m'en libère, si je veux continuer à avancer.

Je ne sais pas comment. J'ai la vague impression qu'il faut que je confronte cette blessure. Il doit y avoir un monstre de douleur refoulée dans l'astral, puisque j'ai toujours évité le sujet. Et ce monstre devient plus fort, avec les années qui passent. Je crois qu'il faudrait probablement que je confronte ce Shadow, comme explique Penczak, que je fasse la paix avec, afin de pouvoir le guérir. Ça me fait peur. Je me sens extrèmement fragile dans cette situation. Je sais que je dois méditer beaucoup là dessus, probablement tenter un voyage. Je sais que je ne suis pas toute seule. J'ai des guides avec moi, le Gardien, Azariel..... Hekate! Je ne veux pas trop attendre. La lune décroissante est propice à ce travail.

Tuesday, September 4, 2007

Femmes

Les 2 derniers textes de la leçon 1 parlent de la femme, de son rôle comme prêtresse, de sa place dans la spiritualité d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Et la lecture de ces 2 textes me forcent à me pencher sur ma féminité.

Je suis heureuse, en fait, car ce cheminement vers la prêtrise, en plus de me permettre d'entrer en contact toujours plus étroit avec la Déesse, me fera aussi, et surtout, entrer en contact avec ma propre féminité. Avec la Déesse en moi, en somme. Mais n'est-ce pas le rôle d'un prêtre ou d'une prêtresse d'incarner la divinité qu'il ou elle sert? Chez les chrétiens on dit que le prêtre est le représentant du Christ, et chez les paiens, il y a le rituel appelé: Drawing down the Moon, dans lequel la prêtresse incarne la Déesse. Il ne s'agit pas, bien sûr, de s'enfler la tête, et de se prendre pour une autre, mais simplement de reconnaitre la Déesse en moi, et en chaque femme.

Depuis mon enfance, j'ai eu des mauvaises expériences avec des filles. J'ai constaté que les filles entres elles étaient souvent hypocrites et méchantes, et très tôt j'ai préféré la compagnie des garçons. En vieillissant, je ne sais pas si c'est du à ma perception qui a changé, mais il me semble que je redécouvre les femmes de mon entourage. J'observe plus attentivement, et je découvre en elles une force extraordinaire. Peut-être aussi que les femmes s'approprient cette force en vieillissant, qu'elles deviennent plus sereines, plus compatissantes... je ne sais trop. Toujours est-il que mon regard sur la féminité n'est plus le même qu'avant. Je me souviens que ma mère me disait toujours qu'une femme se doit de veiller à ne jamais être une cause de péché pour l'homme, c'est à dire, à ne pas provoquer en lui de désir sexuel. Je n'avais pas le droit de porter le moindre vêtement sexy, ni même sugggestif. Je n'avais pas non plus le droit de d'avoir de chum quand j'étais adolescente, pas avant d'avoir atteint l'âge de me marier. Et là encore, ma mère m'incitait à ne sortir avec un garçon que si je croyais pouvoir passer ma vie avec lui. Ça m'a pris des années (et un divorce) pour m'affranchir de ça. Et aujourd'hui, à presque 30 ans, je commence ma vie de femme. Et je la commence en cheminant sur la voie de la prêtrise. Alors pour moi, c'est vraiment une quête de ma féminité que j'entreprend. Je ne regrette pas d'avoir embrassé ma féminité si tard, puisque je le fais avec plus d'expérience et de maturité. Je suis prête a vivre une sexualité stable, sereine et épanouie. Je ne base plus mon accomplissement personnel sur avoir ou ne pas avoir d'enfants. J'ai un but, une vocation, qui me définit vraiment.

Ces réflexions semblent peut-être sans lien avec les textes lus, mais le lien est là. J'ai retrouvé dans ces textes ce qui m'a fait vibrer quand la Déesse s'est révélée à moi, il y a 2 ou 3 ans, quand j'ai senti que mon rôle de femme était d'être un réceptacle, de recevoir la semence de la vie, et de la transformer pour qu'elle porte des fruits. Alors ce qui en a découlé, c'est une introspection sur la Déesse en moi, sur ma féminité, sur mon rôle en tant que femme et prêtresse. J'arrive même à comprendre d'avantage la pensée féministe, même si je crois que je ne pourrai jamais y adhérer complètement. Je veux dire, je comprends pas celles qui disent que la majorité des hommes sont des violeurs potentiels, celles qui veulent faire payer les hommes pour ce qu'elles ont "souffert pendant si longtemps", celles qui veulent non pas l'égalité des sexes, mais la supériorité de la femme. Je crois fermement que égal ne veut pas dire pareil. Je crois que le rôle de la femme et celui de l'homme ne sont pas les mêmes. Je ne voudrais pas être prêtresse du Christ, par exemple, car c'est une religion patriarcale, et que ce rôle revient mieux, à mon sens, à un homme. De la même façon, je vois mal un homme être prêtre de la Déesse. Dans les deux cas, la prêtrise n'est pas la même, le rôle n'est pas le même. En ce sens que le prêtre chrétien incarne le Christ, et la prêtresse incarne la Déesse. Mais ils sont égaux. J'ai particulièrement apprécié le texte de Elisabeth Warnon, et son appel aux femmes. J'espère de tout coeur que vraiment cette Ère du Verseau verra se lever des générations de prêtresses qui serviront la Déesse, des femmes qui réclameront leur féminité, qui refuseront de se plier aux exigences des hommes qui prétendent les cantonner dans un rôle de soumission. Mon voeu est que plus jamais une femme ne se fasse exciser, ou balancer de l'acide au visage, que plus une femme ne soit contrainte de se voiler, ou de s'habiller jusqu'au cou, que la sexualité de la femme soit honorée comme il se doit, que les hommes ne répugnent plus d'avoir une relation sexuelle avec une femme pendant ses règles, que les femmes elles-mêmes fassent la paix avec leurs règles, comme je fais la paix avec les miennes, après 16 ans de saignements non bienvenus. Et si je peux amener une seule femme à découvrir et embrasser sa féminité dans tout ce qu'elle comprend, comme moi même j'ai mis trop de temps à le faire, je considérerai cela comme un accomplissement dans ma vie. Par dessus tout, c'est d'abord mes jeunes soeurs que je voudrais amener à cela, elles qui ont eu comme moi la même éducation répressive. Je ne sais trop comment faire, mais je demande à la Déesse de m'accompagner à travers cela, et de me préparer le terrain.

Le texte de Mircea Eliade

Bon. Je n'ai pas aimé ce texte. J'ai eu du mal à le comprendre, en fait, et j'ai du faire de la recherche pour comprendre plusieurs des termes qu'il utilise. Mais bon, je ne veux pas en faire la critique ici, ce n'est pas le but de ce blog. Je m'attarderai donc d'avantage sur ce que j'en retient, et ce qu'il m'a apporté. En fait, c'est une dissertation sur le sacré et le profane. En gros, l'auteur y explique la différence, dans le temps et dans l'espace, entre le sacré et le profane.

En fait, je peux difficilement expliquer le texte autrement qu'en reformulant dans mes propres mots ce que j'ai compris. Je crois que l'auteur explique la nécessité d'avoir un espace sacré, un temple, ou exister. Par extension, tout endroit ou vit une personne religieuse devient une forme de temple. Et tout espace en dehors de ces temples est chaotique.

De plus, j'ai été intéressée par la l'explication de la roue de l'année. Comme quoi le temps sacré est cyclique, et recommence sans arrêt, et que l'on vit dans ce cycle, et les différentes fêtes et célébrations ont pour but de recréer ce cycle.

Il parle aussi des symboles religieux, qui sont une manifestation du sacré, du divin, ou du pouvoir, selon qu'on utilise le terme de hiérophanie, théophanie ou cratophanie. En d'autre mots, les symboles, statuettes, tatouages, rites de passage, célébrations, sont autant de manifestations qui contribuent à rendre sacrés le temps et l'espace.

Autrement dit, si je transpose dans ma réalité à moi, j'en retient que ces symboles sont importants pour maintenir la prêtresse dans un espace sacré, ou elle peut plus facilement être en contact avec la Déesse.

Ceci, je crois, est vrai depuis toujours! Le divin, le sacré, le pouvoir, ce sont des réalités intangibles et abstraites pour un non-initié (je trouve que le terme de non-initié fait pédant, mais je n'en ai pas de meilleur). Les symboles aident à se représenter ces réalités, et ainsi à entrer en contact avec elles. En théorie, l'humain possédant lui-même une âme divine, devrait être en mesure d'entrer en contact avec ce divin n'importe où, sans besoin de chandelle, d'encens, de statuettes, d'athamée, et tout le tralala. Mais je crois qu'il faut un très haut degré de "sainteté" pour y arriver, et en quelque sorte être déconnecté du monde physique. Et comme la prêtresse se doit d'oeuvrer dans le monde physique avant tout, ces symboles deviennent indispensable pour atteindre le subconscient et la partie divine de notre âme, notre 'higher self". J'ai de la difficulté à exprimer clairement ce qui en est, et j'ai l'impression d'être un peu décousue. Je crois avoir saisi l'essentiel du texte, mais le texte lui-même est assez abstrait, alors il m'es difficile de vulgariser ce que j'en ai compris.

Disons que pour simplifier au maximum, je pourrais résumer ainsi: l'importance du temple, l'importance des célébrations, et l'importance des symboles. Ces trois éléments sont essentiels pour une prêtresse, pour maintenir son lien avec la Déesse.

Monday, September 3, 2007

Famille et amis

Je suis allée visiter hier un ami de longue date, que je n'avais pas vu depuis un bon moment. Je lui ai parlé (entre autres) de mon cheminement spirituel, et des études que j'ai entreprises. Ça m'a fait du bien de pouvoir en parler à un ami, quelqu'un qui me connait depuis longtemps, et qui ne s'est pas juste montré respectueux, mais qui a même eu l'air intéressé! C'est pas avec tout le monde que je peux parler de ces choses là sans craindre des jugements. Je regrette surtout de ne pas pouvoir en parler à ma famille. J'ai eu un semblant de discussion sur un sujet vaguement ésotérique avec ma mère, en fin de semaine, je sais même pu comment c'est venu sur le sujet. Et elle est devenue aggressive, mettant tout cela dans ce que j'appelle sa "filière démon". J'ai fini par dire qu'on pourrait argumenter longtemps sur le sujet, et que j'avais pas envie de ça.

N'empêche, ça me fait de la peine que ça se passe comme ça. C'est une source de stress pour moi ça. Je sais que je pourrai pas rester "dans le placard" toute ma vie. Un moment donné, faudra bin que je m'affiche. Surtout si je veux répondre à ce désir de fonder un genre de monastère (à défaut d'un meilleur terme).

Je sais que ça risque de pas se passer très bien.... Mais bon, ça ne sert à rien de m'en faire avec ça maintenant. La Déesse saura bien m'accompagner là dedans quand le moment sera venu...

Friday, August 31, 2007

Persévérence

Je continue à apercevoir des araignées à des endroits inusités. Comme hier soir, en revenant en autobus chez moi, je regardais distraitement par la fenêtre. Sur la voiture voisine, alors que nous étions arrêtés à un feu rouge, il y avait une araignée, comme ça, en pleine rue! Je l'ai vu se faufiler à l'intérieur de la voiture, et j'ai souris.

J'ai médité sur cette "Grandmère-Araignée" et j'ai compris que son message est de m'inviter à la persévérence. C'est comme si elle me disait: "J'ai créé le monde, crois-tu que cela c'est fait en 2 jours? Et lorsque je tisse les plus belles toiles, qu'un passant indélicat me détruit en un instant, je recommence! Observe-moi, et apprends de moi! Apprend à poursuivre ce que tu entreprends. Apprend à ne pas te laisser abattre par le découragement. Moi je t'offre mon appui. Dans les instants de découragement, si le doute est trop fort, tu me verras! J'enverrai une messagère me rappeler à ton souvenir. Tourne-toi vers moi, je t'accompagne!"

Je me suis sentie touchée, et encore alors que j'y repense, je suis émue.

Voilà, je voulais juste laisser ce clin d'oeil de Grandmère-Araignée, je la prend avec moi, ou plutôt, elle m'a prise avec elle.

Cela dit, je quittes pour la fin de semaine. Je serai chez mes parents à Drummondville. Ils n'ont pas internet, alors je ne toucherai pas à ce blog jusqu'à lundi ou mardi.

Wednesday, August 29, 2007

Promenade

Hier soir je suis allée marcher sur la montagne. Ça m'a fait un bien fou.

J'ai failli me péter la gueule 10 fois en montant (et surtout en redescendant) hors sentier pour trouver le spot parfait (un espèce d'amas de grosse pierres). Après être montée, je me suis assise sur les pierres, j'ai respiré profondément, et j'ai admiré le décor autour de moi. C'était féérique. Je me suis groundé profondément, allant puiser dans la terre, et y retournant tout le stress et les excès d'énergie qui m'habitaient (et pour une des rares fois depuis les deux ou trois derniers mois, je n'ai pas fait d'insomnie). Puis, j'ai déposé mes offrandes sur la pierre où j'étais assise. Alors que je rendait grâce à Gaïa, j'ai levé les yeux, et j'ai remarqué une petite araignée. Elle était perché sur une très fine toile, presque invisible (d'ailleurs, j'étais incapable de voir après quoi la toile se rattachait) un peu au dessus de moi. J'ai trouvé ça curieux. Pas qu'il y ait une araignée dans la forêt, mais parce que depuis quelque jours, je croise souvent des araignée. Jusque dans une recherche sur internet! J'en ai également vu une minuscule se promener sur le mur, à l'intérieur de mon appart.

Alors aujourd'hui, pendant mon lunch, j'ai fait de la recherche pour trouver quel aspect de la Déesse essaie peut-être de me parler. Je crois qu'il s'agit de Grandmother Spider. Qui dans la mythologie Amérindienne, est l'équivalent de la Terre-Mère. C'est la créatrice du monde, de la terre, des humains. En fait, il y a plusieurs déesses-araignées, dans plusieurs mythologies, mais celle-ci m'a interpelée, parce qu'elle est proche de ma propre pratique, du shamanisme. Je ne sais pas dans quel but elle veut attirer mon attention, mais je vais méditer là dessus, et probablement tenter de la rejoindre au cours d'un voyage.

Je ne crois pas que je vais le faire ce soir, par contre. Je suis très fatiguée, et je risque de m'endormir "sur la switch" comme on dit. Peut-être me parlera-t-elle dans mes rêves.

Tuesday, August 28, 2007

Servir, partie 3

Voici donc un dernier extrait qui m'a fait réfléchir, dans le texte de Ruth Barrett. (On s'entend que le texte au complet est très riche. Je pourrais écrire des pages, sur chaque paragraphe. J'ai choisi d'y aller à l'essentiel).



"En discutant de ce que doit être une Prêtresse, je me rends compte que chaque femme qui prend le manteau de Prêtresse ne partage pas mes normes et mes espérances. Je demande beaucoup des femmes qui s'entraînent et étudient pour servir, tout comme je continue à exiger beaucoup de moi-même. Je désire le meilleur pour les femmes, par conséquent, je veux que les Prêtresses soient préparées à être seules si nécessaire, et à pouvoir travailler en partenariat à côté de leurs soeurs dans une communauté. Idéalement, pour servir sa communauté comme Prêtresse, une femme aura reçu un entraînement spécialisé et une évolution personnelle. Ce processus prend des années et exige patience, sacrifice personnel, et dédicace. Il faut des années de travail assidu pour acquérir la connaissance et l'expérience, l'intégrer, la pratiquer, et ensuite comprendre comment servir avec cette connaissance et cette expérience. Une femme sur le chemin de la Prêtresse apprend à comprendre que le temps est son ami. Il lui offre l'accumulation d'expériences qui l'enrichiront et la transformeront en une personne qui pourra servir efficacement sa communauté. Les années d'entraînement, de pensées, les expériences, les défis, et de visions contribuent à la qualité de son travail dans le monde. Si son entraînement est intense, elle ne sera plus la même personne que celle qui a commencé le voyage. Comme la Déesse Inanna, elle descendra par les sept portes de l'Autre monde, mourra pendue sur le
crochet de Ses craintes et de Ses doutes, puis s'élèvera de nouveau vers les cieux. Elle doutera de tout et remettra tout en question. Elle continuera probablement à tout questionner pendant le reste de sa vie. "


Je suis consciente que devenir prêtresse, est en fait le travail d'une vie. Le titre ne fait pas la prêtresse, au même titre que tout homme qui porte le titre de prêtre, chez les chrétien, ne l'est pas forcément. - Je fais beaucoup de parallèles avec le christiannisme, car c'est ce que je connais. J'ai décidé d'abandonner cette foi, mais je ne suis pas hostile au christiannisme, contrairement à plusieurs païens. Comme pour n'importe quelle religion, il y a de bons, et de moins bons chrétiens. Pour avoir fréquenté pendant plusieurs années la communauté chrétienne de Marie-Jeunesse (communauté dont la vie se base sur celle de la Vierge Marie, qui en est la figure principale), et je suis parfois surprise de constater à quel point la spiritualité chrétienne bien vécue, et la spiritualité païenne, peuvent se recouper. La forme est différente, bien sûr, mais le fond est vraiment similaire à bien des niveaux. Faut croire qu'un développement spirituel reste un développement spirituel, peu importe dans quelle foi il s'accomplit. - Ok, donc, je reviens à mes moutons. Je disais que le titre ne fait pas la prêtresse. Et que être prêtresse est l'apprentissage d'une vie. En lisant l'extrait cité plus haut, je me demandais combien de temps je mettrais à compléter cette formation. Faut dire que je suis de nature impatiente..... Mais en y réfléchissant, je me dis qu'il ne sert à rien de me presser. Après tout, apprendre une profession "mondaine", est souvent l'affaire de 3 ans pour une technique, 5 ans ou plus si les cours sont universitaires.... Un prêtre chrétien fait 6 ans de séminaire avant d'être ordonné.... Alors quoi, cette formation peut bien me prendre 1 an ou 2, ou plus..... je n'en sait rien et ça m'est égal, je la prend une étape à la fois, un jour à la fois. Et je sais que ma formation ne s'arrêtera pas à mon ordination. Ce n'est pas: "Ok, me voilà ordonnée, maintenant j'ai la science infuse, je n'ai plus rien à apprendre de rien ni de personne". Je désire vraiment vivre toutes les étapes pleinement.


Elle doutera de tout et remettra tout en question. Elle continuera probablement à tout questionner pendant le reste de sa vie. Alors là, je suis bien partie! Depuis que j'ai commencé avoir une vie spirituelle, même en tant que chrétienne, j'ai commencé à avoir des doutes! Je sais que c'est normal. On ne peut pas parler de "foi" si il n'y a que des certitudes...... Remettre en question, c'est ce qui fait qu'on évolue..... Ma mère, par exemple, semble n'avoir que des certitudes. Au cours d'une discussion, elle m'a déjà dit que ce qu'elle me disait n'était pas son opinion, mais "la vérité!". Mais je sais que effectivement, elle n'a pas d'opinion propre. Elle suit à la lettre les enseignement de l'église catholique, qu'elle voit comme la vérité absolue. Je n'ai jamais été capable de ça. Dès que j'ai été assez vieille pour avoir une autonomie de pensée, j'ai contesté ce que je ne comprenais pas. Je n'ai jamais pu me satisfaire du "tu n'as pas à comprendre, tu n'as qu'à croire" ou "les voies du seigneur sont impénétrables". Même à l'école, même toute petite. Je ne me souviens pas du fait, mais je suis retombé récemment sur un vieux bulletin scolaire de 1ère année. Mon professeur écrivait que j'étais une questionneuse. Si je ne comprenais pas quelque chose, je questionnais, re-questionnais, et re-re-questionnais, jusqu'à ce que j'aie bien compris. Ce n'est pas différent dans ma spiritualité. Je n'ai jamais été capable d'accepter quelque chose pour un fait tant que ce ne m'était pas exliqué de façon satisfaisante. Alors cette phrase de Ruth Barrett, me rassure, en quelque sorte. Elle me dit que c'est normal si je n'ai pas une foi docile, et que je continuerai à questionner toute ma vie. Donc, je continuerai à avancer et à évoluer toute ma vie. Ma foi, ma conception de la vie, deviendra de plus en plus profonde, parce que j'aurai ce que j'appelle "l'expérience de mes convictions". Et j'ai un flash, en réfléchissant à cela. Une image de la Déesse qui m'attend les bras ouverts, avec amour. Elle est comme à une extrémité d'un labyrinthe, et moi à l'autre, et Elle m'attend. Ce labyrinthe est ma vie. Elle me laisse chercher, questionner, avancer parfois à tâtons, mais Elle sait que tôt ou tard, je La rejoindrai. Au fur et à mesure que j'avance, le chemin ne devient pas plus simple, mais j'accumule des expériences, qui me rapprochent d'Elle.

Monday, August 27, 2007

Servir, partie 2

Réflexions suite aux questions soulevées par l'auteure:

Que signifie pour vous le titre de « Prêtresse » ? Pour moi il s'agit d'avantage d'une fonction que d'un titre. Être prêtresse, c'est représenter la Déesse, c'est La laisser passer par moi pour rejoindre les femmes qui ne La connaissent pas, qui ne L'ont pas revendiquées en elles. C'est être à Son service, et être prête à accomplir ce qu'Elle me demandera. Être prête à accomplir ce qu'Elle me demandera. En écrivant ces mots, je m'aperçois de leur importance. Ce n'est pas une mince tâche! Est-ce que j'ai peur? J'ai certaines craintes, mais en même temps une grande confiance. Puisque je sais qu'en quelque part, Elle ne me demandera pas l'impossible.


Avez-vous le sentiment qu'il existe des critères, des normes que les femmes peuvent attendre de quelqu'une qui se présente comme Prêtresse ? Qu'elle soit prête à servir, qu'elle soit humble et ne se prenne pas pour une autre. Qu'elle soit une ressource, quand il s'agit de parler de la Déesse. Autrement dit, qu'elle en connaisse plusieurs aspects, et qu'elle sache de quoi elle parle (d'ailleurs, les mots prêtre et prêtresse viennent du grec presbus qui signifie: vieux, expérimenté, respectable). Inversement, qu'elle soit prête à apprendre, et ne considère pas avoir la science infuse. Ça va de paire avec l'humilité. Je crois que le modèle de prêtresse que j'aimerais être est, ironiquement, un prêtre chrétien! Je connais peu de prêtres chrétiens que je sente vraiment prêtres. L'un d'eux est un moine bénédictain de St-Benoit-du-Lac. C'est un tel modèle de douceur et de sérénité (et oui, mon nom n'est pas choisi au hasard)! Il fut pour moi un guide spirituel, et m'a toujours écouté avec une grande douceur et une grande attention, tout en sachant me remettre "sur la track" et me brasser quand il le fallait. Je crois que c'est de lui et du monastère de St-Benoit-du-Lac que me vient ce désir de cette vie là. En me fiant sur lui, je crois que les femmes doivent s'attendre d'une prêtresse à ce qu'elle fasse preuve de beaucoup d'intériorité. En tout cas, c'est ce que moi je m'attend! Intériorité, service, sérénité.


Si vous pourriez décider de ces normes, quelles seraient-elles et pourquoi ? Heu... voir ci-haut? Intériorité, service, sérénité, humilité. Ce sont mes normes à moi. Par l'intériorité, on apprend à voir clair en soi. Et c'est en voyant clair en soi que l'on devient humble, car on se voit tels que l'on est, avec nos forces et nos faiblesses. Et c'est en commençant par voir clair en soit qu'on peut prétendre voir clair dans les autres! Cette intériorité amène aussi la sérénité et la paix de l'esprit, qui n'est possible qu'en se connaissant bien, puisqu'il est angoissant de ne pas savoir qui l'on est (je le sais, j'y étais!). Et finalement, le service, qui est pour moi la marque du prêtre ou de la prêtresse, et qui aide aussi à rester dans l'humilité. Les deux vont ensemble, en étant au service, on développe l'humilité, et plus on est humble, moins on répugne à servir. (Mais attention, humilité ne veux pas dire humiliation! Il s'agit de la juste connaissance de soi, et non d'un processus destructif)


Quelles règles suivez-vous pour votre propre travail de prêtresse ? Je suis très méditative, je réfléchi beaucoup (intériorité). Je lis beaucoup, et je laisse mes lectures me nourrir, me parler. J'entre en contact avec la Déesse le plus possible, dans n'importe quel moment de ma journée.


Comment savez-vous que vous correspondez à vos propres normes? Je ne le sais pas toujours! Mais je me fie beaucoup sur mon intuition, pour savoir quand je suis à côté de la track. J'essaie de garder un oeil critique (critique constructive, bien sûr) sur moi même.
Quand je me laisse aller dans l'auto-complaisance, je sais que je ne suis plus dedans. Mais il me faudrait un oeil extérieur à moi-même, un (ou une) genre de mentor, de guide, que je cherche depuis un bon moment déjà. Depuis que mon chemin dans ma spiritualité m'a éloignée de mon moine, en fait!


Qu'attendez-vous d'une femme qui se présente comme Prêtresse ? Ça ça recoupe la 2e question pas mal.....


Pourquoi pensez-vous être une bonne « graine de Prêtresse ? Je ne sais pas si je le suis. Je l'espère seulement. J'imagine que la Déesse n'aurait pas mis ce désir dans mon coeur si je n'était pas faite pour cela. Je crois que mon Moi Supérieur a choisi cette voie, avant de s'incarner dans cette vie. Je ne serais pas surprise d'apprendre que je l'ai déjà été aussi au cours d'une incarnation précédente. J'ai tellement l'impression de redevenir moi-même!


Avez-vous un coeur aimant et compatissant ? Très, je l'ai d'ailleurs déjà mentionné, je suis une maman de nature.


Est-ce votre passion de servir la Déesse en servant les femmes et la Terre Mère, est-ce une vocation ? Pour la Déesse, sans aucun doute. Pour les femmes, oui, mais c'est en processus. J'ai fréquenté presque exclusivement des garçons et des hommes jusqu'à tout récemment. Je commence à peine à accueillir plus de femmes dans ma vie, dans mon entourage. Pour la Terre-Mère, et bien j'ai un très grand amour pour Gaïa, que je crois de plus en plus être ma déesse-patronne.


Avez-vous la créativité et les compétences indispensables ? Je l'apprends.... je ne suis pas une prêtresse parfaite! Juste une prêtresse en devenir.


Souhaitez-vous les offrir en service aux autres ? À quoi servent des compétences, si ce n'est à les mettres au service des autres? Il me semble parfois être née pour servir, et ce fut un long processus d'apprendre à penser à moi, et j'ose dire, à moi d'abord. Ce n'est que récemment que j'ai compris à quel point il est primordial que je sois bien avec moi-même, que je sache ou sont mes limites, que je me connaisse, que je prenne soin de moi, si je veux prétendre être au service des autres. Ne dit-on pas que charité bien ordonnée commence par soi-même?


Est-ce que vous approfondissez vos compétences afin d'aider les autres ? Ça aussi ça recoupe la question précédente.


Quelle expérience avez-vous dans les responsabilités de diriger un groupe ? Peu. J'ai animé les scouts (louveteaux, garçons de 9 à 12 ans) pendant 4 ans, et c'est pas mal ça.


Pensez-vous que vous êtes, ou pourriez être, une bonne facilitatrice de groupe ? Je ne sais pas encore. Dans un groupe, j'écoute beaucoup, j'observe à qui j'ai affaire, alors peut-être que c'est un bon début....


Avez-vous les capacités de bien communiquer et de vous relier aux autres avec compassion?
Oui, j'ai énormément d'empathie. Je suis généralement capable de faire preuve de suffisemment de tact pour bien faire passer ce que j'ai à dire, sans blesser. Pour peu que je prenne le temps de réfléchir avant de parler!


Avez-vous acquis des compétences et pratiqué la résolution de conflits et le processus de groupe ? Oui, pas en tant que leader, mais j'ai participé au programme Katimavik il y a une dizaine d'année. Je vivais avec 10 autres personnes de mon âge. J'ai également fait plusieurs séjours dans la communauté Marie-Jeunesse, et je suis l'ainée d'une famille de 6 enfants. La résolution de conflits, ça me connait!


Avez-vous peur d'être responsable de vos actions, de dire que vous avez eu tort ou de vous excuser quand c'est nécessaire ? Je n'ai pas peur, mais l'humilité, c'est aussi en processus, pour moi. J'ai beaucoup de fierté, et reconnaitre mes tords ne me vient pas toujours spontanément. Si on m'accuse de quelque chose, mon réflexe est de me fermer, de me barrer à tout commentaire. Mais si j'ai l'occasion de méditer là dessus, et que je m'aperçois que j'ai vraiment tord, alors je n'ai pas de problème à l'admettre.


Vous êtes-vous engagée à vous connaître vous-même par un processus et un chemin continu, et à accepter vos difficultés et vos pouvoirs ? Bien sûr, et j'y travaille depuis déjà quelque temps! J'aspire à une rigoureuse connaissance de moi même.

Servir...

Je crois qu'il va me falloir plus qu'une session de blog pour écrire tout ce qui me vient à la lecture du texte de Ruth Barrett. C'est un texte très riche, qui me porte à creuser profondément à l'intérieur de moi, dans mon désir d'être prêtresse, et dans mes motivations. Pour voir jusque où ce désir s'enracine. Il me faut m'assurer que ce désir n'est pas né d'un égo mal satisfait, d'un manque de confiance en moi à combler..... puisque je sais que mon principal handicap, dans la vie, est un manque de confiance en moi... Mais il me semble, toutefois, que je prend de plus en plus le contrôle de ce manque de confiance, et que j'arrive à le canaliser, à le transformer. J'essaie de passer par dessus, et développer de l'assurance, et je sais que la Déesse m'y aide. Alors ce n'est pas simplement un désir de me sentir mieux avec moi-même, ou de me sentir importante. Je l'ai dit, déjà, je ne recherche pas le titre ni la gloire, ça m'est égal. Ce que je veux c'est servir la Déesse, La représenter, La laisser passer à travers moi pour rejoindre les femmes. Je m'aperçois que j'ai moins de difficultés à m'adresser à Elle. À l'inclure dans ma vie...


Au début même de cette formation, une partie de moi, probablement ma partie rationnelle, rejetait un peu toute cette histoire, je me sentais confusément silly, à prier une "Déesse", et cela mêlé à un appel profond... C'était difficile de savoir ou je m'en allais avec ça, j'ai eu envie, pendant 2-3 jours, de laisser tomber tout ça. Mais en même temps, je savais que je répondais à un mouvement de mon coeur, et que c'est ma tête qui résistait. Alors j'ai continué, et le résultat, est que ma résistance commence à fondre doucement, au soleil de la Déesse. Elle m'apprivoise et elle se laisse connaitre tout doucement. Pour ce qui est du culte que je lui rends, je dois admettre que je n'allume pas chandelles et encens régulièrement. Je prie spontanément, je Lui confie mes craintes et mes espoirs, et mes désirs plus terre-à-terre, je lis, j'essaie de découvrir d'autres de Ses facettes, j'essaie d'être à l'écoute des signes qu'Elle peut m'envoyer, de La voir dans les plus petits racoins de ma vie.....

Je dois quitter, pour le moment, mais je reviens bientôt poursuivre cette réflexion.

Saturday, August 25, 2007

Prêtresse et Chaman

Bon, je viens de relire ce texte encore. Il commence à descendre..... Aujourd'hui j'ai accroché principalement sur le dernier paragraphe.

"Les progrès de la femme au sein de l'« univers masculin » se sont réalisés sur le plan intellectuel au détriment de son intelligence et de sa créativité intuitives. Les archétypes et traditions qui pourraient nous guider en répondant à nos besoins et aptitudes sont absents des nouveaux domaines d'activités professionnelles et d'expériences. D'où l'importance essentielle pour nous de remédier à cette carence et de vivre un développement et une reconnaissance au sein de la société dans le respect de notre être sous toutes ses formes."
Je trouve ça vrai! Les femmes intègrent de plus en plus un univers masculin sur le marché du travail. On trouve de plus en plus de femmes dans des rôles ou on leur demande d'être agressives, compétitives..... Et de cette façon, elles le font au détriment de leur nature spirituelle et intuitive. C'est étrange. Puisque au fond, la société fonctionnerait mieux si les femmes occupaient la place revendiquée par leur nature même. Bin sûr, je dis pas qu'on devrait revenir en arrière et reléguer les femmes à la cuisine. Mais moi personnellement, en tant que femme, je me sens plus à ma place dans un rôle de conseillère que dans un rôle de leader..... C'est peut-être plus une question de personnalité.
Quand j'ai eu cette première expérience avec la Déesse, et que j'ai ressenti pour la première fois toute la richesse de la féminité, j'ai senti que mon rôle de femme était d'être un réceptacle. Autant sur le plan physique, reproducteur, ou la femme reçoit le spermatozoide, le garde en elle pendant neuf mois, et le transfome pour en faire un bébé. Autant sur le plan énergétique et spirituel. Je me suis senti appelée à recevoir, à absorber, à être la dépositaire de toutes sortes d'énergies, et que je me devais de les accueillir et de les transformer! De les rendre à la Déesse, purifiées, de les utiliser ensuite pour canaliser des rituels, etc.
Ça m'a fait drôle, j'en ai pas beaucoup parlé, parce que je sentais que peut-être que ça pourrait paraître un peu diminutif, d'être ce "réceptacle". Mais plus ça va plus je comprends à quel point c'est un rôle très riche! Et je crois que le parallèle de Miranda Guay, c'est justement ça. elle parle de notre cycle menstruel comme étant beaucoup plus qu'un cycle physique et reproducteur, et ça rejoint mon histoire de réceptacle, à la fois physique et spirituel.

Friday, August 24, 2007

Entre deux.

Je viens de terminer une 2e lecture du texte "Prêtresse et Chaman". Je comprends les mots, le contexte, de façon cérébrale. Mais ça me descend pas encore dans le coeur. Je veux dire, je comprends l'explication sur le rôle de la femme dans la société religieuse, dans la spiritualité. Je sais que sa place est priviligiée, qu'en tant que porteuse de vie, elle revêt une importance capitale. Je sais aussi que dans notre monde moderne, avec la place qu'ont pris les religions patriarcale, on a discossié la sexualité de la spiritualité (je trouve ça un peu ironique, en fait). Mais j'ai de la misère à lier tout ça. Peut-être parce que je n'ai pas moi-même expérimenté cet "état de conscience modifié mentruellement. Je suppose que je dois m'efforcer d'être plus à l'écoute de ce qui se passe en moi et autour de moi pendant cette période. Faut dire que je n'ai pas appris à être en paix avec mon cycle menstruel, pas encore. Je me souviens que la première fois que j'ai eu mes règles, j'étais très excitée de devenir une femme (tout comme la première fois où j'ai porté un soutien-gorge, en fait). Puis cet enthousiaste c'est éteint. Je me suis souvenue des taquineries que j'avais eu de mon père quand ma poitrine avait commencé à poindre, et j'étais anxieuse d'essuyer le même genre de taquineries suivant l'arrivé de mes règles. J'avais supplié ma mère de ne pas lui en faire part. Ce qui aurait du être une fierté était teinté de honte. Enfin, ce n'est pas mon but de m'étendre sur ce contexte familial, mais simplement, mes règles ont toujours été d'avantage une plaie qu'une fierté. Ceci est en train de changer, alors que je m'éveille d'avantage à la Déesse en moi. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de cesser de prendre la pilule. Je désire que mon cycle soit naturel, régulier ou non, et non géré par des hormones synthétiques. D'ailleurs, je devrais être menstruée cette fin de semaine ;) Alors je vais profiter de cette période pour méditer sur ce texte d'avantage, et je serai plus en mesure de partager mes réflexions par la suite.

Que la Déesse m'accompagne.

Thursday, August 23, 2007

Les Rôles de la Prêtresse Isiaque

"Je suis une guérisseuse de nature, une vraie maman! Les gens que j'aime, je voudrais tous les prendre dans mes bras et les empêcher de souffrir. Par contre, je comprends mieux, avec l'expérience, que la souffrance est parfois nécéssaire à la guérison, et à l'évolution. Alors j'entrevois que le travail de prêtresse n'est pas d'empêcher les gens de souffrir, ni d'éradiquer leurs côtés sombres, mais plutôt de les aider à apprivoiser ces côtés sombres et ces souffrances, dans le but de les guérir. Et je sais aussi que pour être en mesure d'accomplir ce travail, je me dois de le faire d'abord sur moi. Alors je prévois que cette période d'apprentissage sera difficile, je prévois des conflits intérieurs, des peurs, des doutes, et je sais qu'il me faudra les surmonter, et en sortir plus forte dans ma vocation, et plus épanouie."

"Toute personne qui engage un cheminement spirituel, se doit de guérir des anciennes blessures, des blocages, des maux et douleurs physiques, des peines, avant même de tenter de guérir une autre personne. Cela va encore plus de soi pour les Prêtresses. C’est d’ailleurs la première étape avant de songer à explorer les autres rôles. Comment écouter et guider une personne sans avoir réussit nous-mêmes à identifier, nommer et assumer nos blessures, peurs et blocages?La Prêtresse se doit d’explorer une ou plusieurs formes de guérison naturelle et/ou énergétique : phytothérapie, lithothérapie, reiki, aromathérapie, massothérapie, psychothérapie, etc. et bien sûr de maintenir une hygiène de vie équilibrée : alimentation saine, activité physique, relaxation, méditation, etc… L’idéal serait bien sûr de se consacrer corps et âme à notre guérison mais avec le mode de vie que nous avons, il est très difficile d’atteindre cet idéal. L’objectif est avant tout d’être sur la voie de la guérison, c’est-à-dire de prendre conscience de nos blessures, blocages, faiblesses, douleurs physiques et émotives et de toujours tenter d’évoluer. Souvent, les gens tombent dans le piège du dénie plutôt que d’accepter de vivre avec et de les faire évoluer. Il est beaucoup mieux d’admettre sa vulnérabilité que d’éviter. La guérison est souvent une étape négligée par la plupartd’entre nous qui vivons dans une société d’évitement."
La première citation est ma propre réflexion, écrite sur ce blog il y a deux jours, et qui était le fruit d'un cheminement de plusieurs années. La deuxième citation est tirée du texte de Isis Shakti sur les rôles de la prêtresse, que j'ai lu hier, et encore une fois ce matin. Si je dois choisir un rôle principal en tant que prêtresse, ce serait celui-là, puisque je chemine déjà sur cette voie, et que j'ai déjà commencé à en comprendre le sens. Puisque je suis déjà guérisseuse au fond de mon âme. C'est fou comment ça me parle. Accepter mes propres faiblesses, travailler à les apprivoiser et à les faire évoluer. J'ai envie de mettre une troisième citation, de Penczak, cette fois.
"As we claim more magickal power to be of greater service to the community, we must be diligent to clear the unconscious patterns and programs so we may always be conscious of our creations. Failure to do so can create a danger for yourself and others. This is why a common landmark in all ahamanic traditions is facing the shadowand your own mortality. Without this experience you cannot progress further.
When you become conscious of the shadow energy and actively work with the shadow self, partnering with it, making peace with it and eventually integrating its lessons and energy into your personal identity, your life changes. You seem to flow with the tides of life much easier than before."
C'est tiré de Temple of Shamanic Witchcraft, et je me souviens que toute la partie portant sur le Shadow self m'avait fortement interpelé. C'est, je crois, ce qui m'avait fait comprendre le sens de la guérison. C'est ce qui m'avait fait comprendre que pour guérir, il faut comprendre nos blessures, comprendre que c'est nous même, bien souvent, qui les créons, et apprendre à se rendre partenaire avec ces aspects de nous qui nous déplaise, plutôt que de les reléguer au fond d'un placard et de faire comme si ils n'existaient pas. Seulement à ce moment pouvons nous espérer en tirer une leçon, et alors faire évoluer ces blessures et éventuellement les guérir.
D'autres rôles m'on aussi interpellés. Principalement la Mère/Protectrice et l'Enseignante. La Mère, encore une fois, c'est parce que je suis une personne profondément maternelle. Autant aimante que protectrice. Ce n'est pas un défi que de travailler à le devenir, c'est déjà moi. L'Enseignante..... Je ne me trouve pas bonne pour enseigner, j'ai souvent l'impression d'être décousue, et surtout de manquer de patience. Et pourtant, lorsque je comprend quelque chose, assez pour l'avoir intégré dans ma vie, je suis saisie par le désir de le communiquer. Je sais que je devrai travailler pour développer les bonnes aptitudes. Jason, en lisant les lignes de ma main, m'avait dit que je possède de grandes aptitudes à apprendre et à enseigner (anneau de Salomon, sous l'index droit) et ça me trotte dans la tête depuis.
La leader. Je ne me suis jamais identifié comme leader. J'ai toujours trouvé que je ferais une bien meilleur "seconde" en appuyant le ou la leader, qu'une leader moi-même. J'ai toujours été convaincue qu'il s'agissait d'honnêteté de ma part. Que je me voyais comme je suis, et pas comme un manque de confiance en moi. Mais je sais que j'ai ce désir de fonder pour Gaïa ce monastère. Et je sais que ceci nécessitera de moi des aptitudes de leader. Et je sais que je manque chroniquement de confiance en moi, même si je travaille à améliorer cela. Alors je ne sais trop quoi en penser pour le moment.
Guérisseuse, enseignante et leader. C'est, je crois, ces trois aspect que je me sens appelée à développer (la mère faisant déjà partie intégrante de moi).

Wednesday, August 22, 2007

Définition de la prêtrise

L'essai proposé par Isis sur la définition de la prêtrise, rejoint pas mal ce que je savais, ce que je sentais déjà.

"Une femme qui choisit la voie de la prêtrise et qui fait le choix de se consacrer à la Déesse, quelque soit son visage ou son nom, dans le but ultime d’aider la cause humaine en offrant son temps et son énergie, ainsi que de protéger toute vie issue de la Terre, organisme vivant. La
Prêtresse Isiaque porte en elle tous les archétypes de la déesse, explore tous les domaines du Féminin Sacré dans le but de se connaître et aider sa communauté dans les domaines suivants : guérison, magie, spiritualité, divination, bien-être, écologie, enfantement, etc. La Prêtresse Isiaque se consacre corps et âme au bien-être de la Terre et de ses habitants. Elle est la porte-parole de la déesse. Synonyme : conseillère spirituelle, officiante, guérisseuse, etc."
Il y a un moto que j'essaie d'appliquer dans ma vie, qui vient de Mère Térésa: "Ne laisser personne venir à moi sans repartir meilleur et plus heureux". Je crois que c'est un peu ça, le rôle d'une prêtresse. Enfin, il me semble que ce devrait être le rôle de tout être humain, et si c'était le cas, le monde serait un havre de paix. Reste que c'est plus facile à dire qu'à faire. Il ne s'agit pas d'être pédante et de faire la leçon. Car mieux que quiconque, je suis consciente de mes propres lacunes et imperfections.
Je n'ai pas grand chose à dire sur cette partie de la leçon, en fin de compte. Je ne sais même pas de quelle façon je vais devenir cette prêtresse. Je sais que ça résonne fort en moi, mais j'ignore encore ce que la Déesse attend de moi exactement. Ou plutôt, ce que mon Moi Supérieur a choisi d'accomplir, d'expérimenter dans cette incarnation. Je crois que la voie de la prêtrise est la façon d'arriver à m'épanouir selon ce que j'ai choisi de vivre. Le meilleur indice de ça, est la façon dont tout a déboulé après que j'aie pris le temps de méditer, et de demander à mon Moi Supérieur de m'indiquer le sens de ce que j'étais en train de vivre, alors que j'étais dans la souffrance et l'angoisse de la solitude. Je désirais prendre le temps d'apprivoiser cette solitude avant de songer à me remettre en relation avec quelqu'un. Je sentais la nécéssité de m'accomplir personnellement, moi qui m'était toujours définie par mon couple dans le passé, et par la famille que j'aurais éventuellement. Devant la chute de tout cela, je me sentais profondément perdue, et ne savais pas comment me retrouver. Le lendemain de cette prière, tout a déboulé très très rapidement, et me voici sur la voie de la prêtrise. J'essaie de cerner ce rôle de prêtresse, et beaucoup de choses m'échappent, mais essentiellement, je sais que c'est ainsi que je vais m'accomplir. Il y a moins de 2 semaines, j'étais déprimée, je trouvais ma vie vide de sens, je me demandais pourquoi j'étais en ce monde, je déplorais de n'avoir pas de passion qui me "drive" au point d'avoir envie d'y consacrer des heures et des heures. En quelques jours à peine, je trouve réponse à toutes ces question. Je découvre un but, une passion (enfin, elle était déjà là, mais c'était plus un intérêt, il me manquait les ressources pour la faire s'épanouir), je suis en paix, et je ne me sens plus seule.
Je me perds un peu. J'essaie d'évaluer ma propre définition de la prêtrise, et je me retrouve à disserter sur ce que la voie de la prêtrise a exercé déjà comme transformation dans ma vie. Je crois finalement que c'est ça, être prêtresse. C'est être l'instrument de la Déesse, et La laisser me transformer pour me faire devenir moi-même.

Tuesday, August 21, 2007

Les premiers pas.

Bon bin voilà! Mon entrée au Lotus est faite. J'ai des doutes et des insécurités. Je suppose que c'est normal. Je ne sais pas tout à fait par où commencer ce journal, alors aussi bien commencer par ce qui me fait peur. En gros, la réaction de mon entourage. Je ne me sens pas obligée d'en parler dans l'immédiat, mais je sais que tout fini par se savoir. Et j'ai beaucoup d'inquiétudes à ce sujet. Mais je crois que la Déesse saura bien me préparer le terrain... enfin, je l'espère.

Je méditais cet après-midi.... D'ailleurs, je suis de nature très méditative et introspective.... Enfin, je méditais, et je me faisais la réflexion qu'il manque de monastères paiens. Je m'explique. Venant d'un milieu catholique, je suis allée fréquemment dans des monastères chrétiens, et j'ai toujours été frappée par l'ambiance de paix et de sérénité des lieux, par la vie des moines... Quoi que je ne sois pas une grande fan des voeux de chasteté, pauvreté et obéissance, je me prenais à désirer une forme adaptée au couleurs paiennes de cette vie, rythmée par la prière (sous quelque forme que ce soit) et la méditation, en communauté avec d'autres frères et soeurs. Je suis attirée par la vie en commun et autosuffisante, le travail de la terre, le contact constant avec la nature.... Hmm, je déplorais l'inexistance d'un tel monastère, quand une voix m'a parlé au coeur: "Fonde-le"

En bon québécois, je me suis écriée :"Eille wo les moteurs!!! Ça fait 2 jours que j'ai commencé des démarches pour être prêtresse et tu me donne déjà des contrats? Laisse moi au moins le temps de me ressaisir!" Tss, ça m'apprendra a soupirer sur ce que j'ai pas. En tk, j'ai ça dans le coeur, comme une toute petite graine qui vient d'y être déposé. Je vais la laisser germer, je vais me donner le temps d'apprendre, et d'avancer sur cette voie. Finalement, je vais faire cette formation, et je verrai bien où ça va me mener. Pour le reste, comme on dit, en temps et lieu!

La seule certitude que j'ai, en ce moment, c'est que je répond au désir de mon coeur. C'est un mince fil, au dessus de ce qui me semble être un précipice de craintes et d'obstacles, réels ou imaginaires. Maman! J'ai le vertige!

Pour terminer sur une bonne note, je dirais que je suis à la fois très excitée de débuter cette formation, alors que récemment je savais pas quelle était ma place dans la vie, je savais pas ce que je faisais dans ce monde. Je souffrais terriblement d'une séparation récente, et la Déesse (quand je parle de Déesse, au fait, je me réfère à l'Énergie Féminine Universelle, qui s'incarne sous différents noms, différents archétypes) a placé sur ma route, et juste au bon moment, les outils nécessaires pour m'accomplir d'abord personnellement, et ensuite aider d'autres gens à s'accomplir, et soulager leurs souffrances.

Je suis une guérisseuse de nature, une vraie maman! Les gens que j'aime, je voudrais tous les prendre dans mes bras et les empêcher de souffrir. Par contre, je comprends mieux, avec l'expérience, que la souffrance est parfois nécéssaire à la guérison, et à l'évolution. Alors j'entrevois que le travail de prêtresse n'est pas d'empêcher les gens de souffrir, ni d'éradiquer leurs côtés sombres, mais plutôt de les aider à apprivoiser ces côtés sombres et ces souffrances, dans le but de les guérir. Et je sais aussi que pour être en mesure d'accomplir ce travail, je me dois de le faire d'abord sur moi. Alors je prévois que cette période d'apprentissage sera difficile, je prévois des conflits intérieurs, des peurs, des doutes, et je sais qu'il me faudra les surmonter, et en sortir plus forte dans ma vocation, et plus épanouie.

Alors je remets tout ça entre les mains de la Déesse, convaincue qu'elle saura me guider à bon port!