Réflexions suite aux questions soulevées par l'auteure:
Que signifie pour vous le titre de « Prêtresse » ? Pour moi il s'agit d'avantage d'une fonction que d'un titre. Être prêtresse, c'est représenter la Déesse, c'est La laisser passer par moi pour rejoindre les femmes qui ne La connaissent pas, qui ne L'ont pas revendiquées en elles. C'est être à Son service, et être prête à accomplir ce qu'Elle me demandera. Être prête à accomplir ce qu'Elle me demandera. En écrivant ces mots, je m'aperçois de leur importance. Ce n'est pas une mince tâche! Est-ce que j'ai peur? J'ai certaines craintes, mais en même temps une grande confiance. Puisque je sais qu'en quelque part, Elle ne me demandera pas l'impossible.
Avez-vous le sentiment qu'il existe des critères, des normes que les femmes peuvent attendre de quelqu'une qui se présente comme Prêtresse ? Qu'elle soit prête à servir, qu'elle soit humble et ne se prenne pas pour une autre. Qu'elle soit une ressource, quand il s'agit de parler de la Déesse. Autrement dit, qu'elle en connaisse plusieurs aspects, et qu'elle sache de quoi elle parle (d'ailleurs, les mots prêtre et prêtresse viennent du grec presbus qui signifie: vieux, expérimenté, respectable). Inversement, qu'elle soit prête à apprendre, et ne considère pas avoir la science infuse. Ça va de paire avec l'humilité. Je crois que le modèle de prêtresse que j'aimerais être est, ironiquement, un prêtre chrétien! Je connais peu de prêtres chrétiens que je sente vraiment prêtres. L'un d'eux est un moine bénédictain de St-Benoit-du-Lac. C'est un tel modèle de douceur et de sérénité (et oui, mon nom n'est pas choisi au hasard)! Il fut pour moi un guide spirituel, et m'a toujours écouté avec une grande douceur et une grande attention, tout en sachant me remettre "sur la track" et me brasser quand il le fallait. Je crois que c'est de lui et du monastère de St-Benoit-du-Lac que me vient ce désir de cette vie là. En me fiant sur lui, je crois que les femmes doivent s'attendre d'une prêtresse à ce qu'elle fasse preuve de beaucoup d'intériorité. En tout cas, c'est ce que moi je m'attend! Intériorité, service, sérénité.
Si vous pourriez décider de ces normes, quelles seraient-elles et pourquoi ? Heu... voir ci-haut? Intériorité, service, sérénité, humilité. Ce sont mes normes à moi. Par l'intériorité, on apprend à voir clair en soi. Et c'est en voyant clair en soi que l'on devient humble, car on se voit tels que l'on est, avec nos forces et nos faiblesses. Et c'est en commençant par voir clair en soit qu'on peut prétendre voir clair dans les autres! Cette intériorité amène aussi la sérénité et la paix de l'esprit, qui n'est possible qu'en se connaissant bien, puisqu'il est angoissant de ne pas savoir qui l'on est (je le sais, j'y étais!). Et finalement, le service, qui est pour moi la marque du prêtre ou de la prêtresse, et qui aide aussi à rester dans l'humilité. Les deux vont ensemble, en étant au service, on développe l'humilité, et plus on est humble, moins on répugne à servir. (Mais attention, humilité ne veux pas dire humiliation! Il s'agit de la juste connaissance de soi, et non d'un processus destructif)
Quelles règles suivez-vous pour votre propre travail de prêtresse ? Je suis très méditative, je réfléchi beaucoup (intériorité). Je lis beaucoup, et je laisse mes lectures me nourrir, me parler. J'entre en contact avec la Déesse le plus possible, dans n'importe quel moment de ma journée.
Comment savez-vous que vous correspondez à vos propres normes? Je ne le sais pas toujours! Mais je me fie beaucoup sur mon intuition, pour savoir quand je suis à côté de la track. J'essaie de garder un oeil critique (critique constructive, bien sûr) sur moi même.
Quand je me laisse aller dans l'auto-complaisance, je sais que je ne suis plus dedans. Mais il me faudrait un oeil extérieur à moi-même, un (ou une) genre de mentor, de guide, que je cherche depuis un bon moment déjà. Depuis que mon chemin dans ma spiritualité m'a éloignée de mon moine, en fait!
Qu'attendez-vous d'une femme qui se présente comme Prêtresse ? Ça ça recoupe la 2e question pas mal.....
Pourquoi pensez-vous être une bonne « graine de Prêtresse ? Je ne sais pas si je le suis. Je l'espère seulement. J'imagine que la Déesse n'aurait pas mis ce désir dans mon coeur si je n'était pas faite pour cela. Je crois que mon Moi Supérieur a choisi cette voie, avant de s'incarner dans cette vie. Je ne serais pas surprise d'apprendre que je l'ai déjà été aussi au cours d'une incarnation précédente. J'ai tellement l'impression de redevenir moi-même!
Avez-vous un coeur aimant et compatissant ? Très, je l'ai d'ailleurs déjà mentionné, je suis une maman de nature.
Est-ce votre passion de servir la Déesse en servant les femmes et la Terre Mère, est-ce une vocation ? Pour la Déesse, sans aucun doute. Pour les femmes, oui, mais c'est en processus. J'ai fréquenté presque exclusivement des garçons et des hommes jusqu'à tout récemment. Je commence à peine à accueillir plus de femmes dans ma vie, dans mon entourage. Pour la Terre-Mère, et bien j'ai un très grand amour pour Gaïa, que je crois de plus en plus être ma déesse-patronne.
Avez-vous la créativité et les compétences indispensables ? Je l'apprends.... je ne suis pas une prêtresse parfaite! Juste une prêtresse en devenir.
Souhaitez-vous les offrir en service aux autres ? À quoi servent des compétences, si ce n'est à les mettres au service des autres? Il me semble parfois être née pour servir, et ce fut un long processus d'apprendre à penser à moi, et j'ose dire, à moi d'abord. Ce n'est que récemment que j'ai compris à quel point il est primordial que je sois bien avec moi-même, que je sache ou sont mes limites, que je me connaisse, que je prenne soin de moi, si je veux prétendre être au service des autres. Ne dit-on pas que charité bien ordonnée commence par soi-même?
Est-ce que vous approfondissez vos compétences afin d'aider les autres ? Ça aussi ça recoupe la question précédente.
Quelle expérience avez-vous dans les responsabilités de diriger un groupe ? Peu. J'ai animé les scouts (louveteaux, garçons de 9 à 12 ans) pendant 4 ans, et c'est pas mal ça.
Pensez-vous que vous êtes, ou pourriez être, une bonne facilitatrice de groupe ? Je ne sais pas encore. Dans un groupe, j'écoute beaucoup, j'observe à qui j'ai affaire, alors peut-être que c'est un bon début....
Avez-vous les capacités de bien communiquer et de vous relier aux autres avec compassion?
Oui, j'ai énormément d'empathie. Je suis généralement capable de faire preuve de suffisemment de tact pour bien faire passer ce que j'ai à dire, sans blesser. Pour peu que je prenne le temps de réfléchir avant de parler!
Avez-vous acquis des compétences et pratiqué la résolution de conflits et le processus de groupe ? Oui, pas en tant que leader, mais j'ai participé au programme Katimavik il y a une dizaine d'année. Je vivais avec 10 autres personnes de mon âge. J'ai également fait plusieurs séjours dans la communauté Marie-Jeunesse, et je suis l'ainée d'une famille de 6 enfants. La résolution de conflits, ça me connait!
Avez-vous peur d'être responsable de vos actions, de dire que vous avez eu tort ou de vous excuser quand c'est nécessaire ? Je n'ai pas peur, mais l'humilité, c'est aussi en processus, pour moi. J'ai beaucoup de fierté, et reconnaitre mes tords ne me vient pas toujours spontanément. Si on m'accuse de quelque chose, mon réflexe est de me fermer, de me barrer à tout commentaire. Mais si j'ai l'occasion de méditer là dessus, et que je m'aperçois que j'ai vraiment tord, alors je n'ai pas de problème à l'admettre.
Vous êtes-vous engagée à vous connaître vous-même par un processus et un chemin continu, et à accepter vos difficultés et vos pouvoirs ? Bien sûr, et j'y travaille depuis déjà quelque temps! J'aspire à une rigoureuse connaissance de moi même.
Monday, August 27, 2007
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